Critique film
Le signe des quatre (1983)
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par
Manu Baranovsky
Ses autres critiques
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Mieux que Le Chien, mais peut mieux faire
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Décembre 20, 2006
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J'avais abhorré la version française du Chien des Baskerville de la même série avec Ian Richardson, concédant toutefois dans ce désastre que celui-ci faisait un bon Sherlock Holmes.
Ici aussi : posé ; pédant juste ce qu'il faut avec cette sorte de distance critique et amusée à lui-même, posture très anglaise finalement, Richardson est très bon dans le rôle (à voir, aussi, son interprétation du docteur Bell, dans la série « Murder Rooms », plus récente et encore meilleure).
L'histoire du Signe des 4 est légèrement adaptée mais finalement assez fidèle, et les reconstitutions (Pondicherry Lodge, les rues, les cabs, le salon du détective.), sans être un spécialiste, passent bien. Je suis étonné par certains choix narratifs qui nuisent au suspense de ce bon roman de Conan Doyle : nous dévoiler immédiatement les causes des mystères soumis au détective, cela ne nous permet pas de cheminer à ses côtés, nous plaçant d'entrée en position de spectateur «qui sait ». C'est dommage.
Certains plans visuels sont étonnant : les scènes de parc d'attraction, mais aussi de berges de la Tamise par exemple, ont leur charme mais m'ont semblées déplacées.
Le plus déplacé étant quand même d'entendre le docteur Watson supposer que le bateau à vapeur, l'Aurore, poursuivi par le Yard en fin de film, connaissait une « panne d'essence ». Je doute qu'il y ait eu à l'époque des bateaux à essence. Enfin, quand on aime.
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