par
Benedicte S.
Ses autres critiques
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Napoléon ? C'est Moriarty, pas celui qui gagna Austerlitz !
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Juillet 6, 2013
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♪ My, my, at Waterloo Napoleon did surrender; ♫ Oh yeah, and I have met my destiny in quite a similar way; ♪ The history book on the shelf; ♪ Is always repeating itself ♫
Oh, les Suédois ! On arrête de chanter, là, c’est pas le concours Eurovision, ici. Déjà que Points fait sa pub avec "ceci n’est pas un polar suédois"… Faut la mettre en veilleuse, les Vikings…
Pour tout holmésien qui se respecte, "Napoléon" ne signifie pas l’empereur qui a gagné des tas de batailles mais dont on ne retient que sa défaite à Waterloo, mais plutôt l’empereur du crime organisé à Londres, le Napoléon du crime : Moriarty ! (qui aura son Waterloo aux chutes de Reichenbach).
Le titre nous laissait donc présager la présence de la Némésis de Holmes, celle qui failli le tuer (et son créateur tua bel et bien Holmes dans le chutes avant de lui faire faire le coup de Jésus : "coucou me revoilou" pour notre plus grand bonheur).
Et notre apprenti détective, là dedans ? Wiggins est un peu déçu (euphémisme) par la nouvelle mission que lui a confiée Sherlock Holmes : filer Robert Petticoat, jeune noble soupçonné d’appartenir à un réseau anarchiste. Notre détective en herbe aurait préféré enquêter sur le redoutable "Napoléon du crime" avec le détective.
Il est frustré – bien que la filature lui donnera l’occasion d’user de certains de ses talents – parce que Petticoat sillonne Londres en long et en large, du matin au soir ! Fatiguant et il a l’impression de faire tout cela pour rien, alors qu’il aurait été cent fois mieux d’aider Holmes avec son Napoléon, là.
Bon, sa filature lui fera gagner un ami, tout n’est pas perdu.
Un après-midi, alors que Wiggins suit son bonhomme à la National Gallery, ils y restent tellement de temps qu’ils sont les derniers à quitter les lieux et le lendemain, un tableau à été volé dans cette galerie !
Mais alors ? Serait-ce ? La suite se trouve dans le livre…
Ce roman se lit d’un coup, sans même prendre une pause. Le style d’écriture est fait pour les plus jeunes (12 ans) sans pour autant être niais. Il y a de l’aventure, des retournements de situation et Wiggins aura fort à faire parce que Holmes n’est pas toujours là pour l’aider.
Ici, le célèbre détective fait même une faute sur un personnage qui, tout compte fait, n’est pas si terrible que ça ! Wiggins tiendra sa revanche sur l’homme du 221b ! Pour une fois qu’il sait quelque chose que le détective ne sait pas…
Mais pour le gros œuvre, c’est Sherlock qui reste le meilleur ! Il résout toute l’affaire, même s’il commet deux erreurs. La preuve qu’il n’est ps infaillible et qu’il est humain. De plus, il n’a pas peur de reconnaître ses erreurs, surtout dans le canon (écrits originaux de Conan Doyle).
Son assistant est parfois trop impulsif, lui, il ne réfléchit pas, alors qu’avec un peu de modération, il aurait compris certaines ruses du détective.
Napoléon, dans tout cela ? Oui, il est présent et aura même le privilège de se faire faucher des objets par un jeune pickpocket !
Une enquête agréable à suivre, sans se prendre la tête, des personnages attachants, un apprenti détective qui apprend, qui fait des erreurs et qui essaye de se corriger pour arriver au niveau du Maître.
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