En 1928, John Lewis & Pascal Forthuny ont rendu visite à Sir Arthur Conan Doyle dans sa maison de Bignell Wood dans le Hampshire et ont écrit le compte-rendu de leur renconctre dans Les Annales Politiques et Littéraires, n°2322 du 15 novembre 1928.
On connait, dans le cours du temps, trois sir Arthur Conan Doyle : celui qui fut médecin, l'auteur de Sherlock Holmes, et l'apôtre spiritualiste. Mais il en est un autre encore, et de qui il a été peu parlé : c'est le Sir Arthur Conan Doyle at home, — en pantoufles, dirions-nous, — celui qui se dérobe aux honneurs, aux meetings, aux banquets, aux conférences, au tumulte et aux travaux de la ville, lorsque, retiré dans sa résidence d'été, il réclame à sa gloire le délassant privilège de le laisser vivre au milieu de sa famille, dans le cadre de riants jardins, en marge d'une belle forêt. C'est là que, jouissant enfin d'une existence paisible, il s'offre parfois le trop court bonheur d'aller méditer l'antique adage : Magna servita est magna fortuna.
Le nom de cette « retraite » est Bignell Wood, près de Lyndhurst, Hampshire, et c'est là qu'un matin de septembre, nous sommes allés, non point surprendre, mais, accourant à leur flatteuse invitation, visiter Sir Arthur, Lady Conan Doyle et leurs enfants. Notre voyage avait un double objet : d'abord, vérifier comme l'illustre écrivain pratiquait l'art — si difficile aux hommes réputés dans le monde — de n'être plus, temporairement, une... Inscrivez-vous gratuitement pour lire les articles en entier.