Mr Takeshi Shimizu, membre de la SHSL et de la SSHF, présente l'affaire mélant Conan Doyle à cette supercherie paléontologique.
L'archéoraptor, présenté comme le chaînon manquant entre dinosaures et oiseaux mais qui est, en fait, un assemblage artificiel, est loin d'être la première supercherie scientifique, dont la plus célèbre, en paléontologie, est celle connue sous le nom d'Homme de Piltdown. En 1912, Charles Dawson, avocat et archéologue amateur, avait exhumé un crâne humain dans une carrière de Piltdown, dans le Sussex (Grande-Bretagne). Pendant des décennies, malgré quelques réticences, les scientifiques pensaient détenir là une preuve convaincante sur l'apparition des ancêtres de l'homme moderne. Mais en 1954, des analyses plus poussées d'Eoathropus dawsoni ont démontré que la boîte crânienne venait d'un homme mort voici quelques millénaires. La mâchoire, censée donner au reste une touche primitive, provenait d'un orang-outan actuel, le tout vieilli par une patine obtenue en les trempant dans des bains chimiques. L'auteur de ce montage n'a jamais été démasqué. On a accusé de nombreuses personnes, dont Charles Dawson lui-même, le célèbre anatomiste anglais de cette époque, Arthur Keith, et... Arthur Conan Doyle qui aurait eu des comptes à régler avec quelques scientifiques opposés à ses convictions spirites. Certains accusateurs de Doyle ont vu dans Le Monde perdu, des indices démontrant la culpabilité de l'écrivain.
Parmi les derniers suspects, un homme resté longtemps à l'ombre, Martin Hinton, conservateur du département de zoologie... Inscrivez-vous gratuitement pour lire les articles en entier.